Nicolas Sarkozy, à Colmar, le 8 mai 2010

Nicolas Sarkozy, à Colmar, le 8 mai 2010

France 3
Le président Nicolas Sarkozy a célébré samedi les 65 ans de la Victoire alliée du 8 mai 1945

Il a déposé une gerbe de fleurs sur la place Rapp de Colmar, l'une des dernières villes françaises libérées, et rendu un hommage particulier aux "malgré nous".

Dans un discours d'une quinzaine de minutes, le chef de l'Etat est surtout revenu sur le sort de ces Alsaciens et Mosellans incorporés de force dans l'armée allemande.

 

"Je suis venu aujourd'hui en Alsace réparer une injustice. (...) A partir de 1942, les Alsaciens et Mosellans furent enrôlés de force dans l'armée allemande. On leur mit un uniforme qui n'était pas celui du pays vers lequel allaient leur coeur et leur fidélité. On les força à agir contre leur patrie, leur serment, leur conscience", a rappelé le président.

 

"Ils furent 130.000. Trente-mille sont morts au combat, dix-mille furent portés disparus. Les +malgré nous+ ne furent pas des traitres", a-t-il affirmé.

Ceux qui n'ont rien fait pour empêcher cette ignominie perpétrée contre des citoyens français ont trahi les valeurs de la France, l'ont déshonorée. Vichy a trahi la France et l'a déshonorée".

 

Le chef de l'Etat était entouré du Premier ministre François Fillon et de quatre membres du gouvernement, Hervé Morin (ministre de la Défense), Jean-Marie Bockel (secrétaire d'Etat à la Justice), Hubert Falco (secrétaire d'Etat aux Anciens combattants) et Eric Besson (ministre de l'Immigration), ainsi que du président du Sénat Gérard Larcher.

 

Nicolas Sarkozy a par ailleurs déposé une gerbe de fleurs au pied du monument à la gloire de la 1re Armée et à la mémoire du général de Lattre de Tassigny, le libérateur de la ville. Il a ensuite brièvement rencontré ses descendants.

08/05/2010 Info France 3