22:49 - Foot - L2 - 38e j. - Strasbourg plonge dans le coma

Pour la première fois de son histoire, Strasbourg descend en National. (EQ)

Strasbourg, battu à Châteauroux (1-2), et Guingamp, malgré sa victoire contre Ajaccio (2-1), accompagnent Bastia en National. Une première dans l'histoire du Racing.

56 saisons dans l'élite hexagonale, 14 en deuxième division et bientôt une en troisième division. Strasbourg va devoir mettre à jour son CV . Depuis son accession au monde professionnel en 1933, le Racing ne l'avait jamais quitté. Ce n'est plus le cas. Candidat à la montée en début de saison, après l'avoir ratée de peu l'an passé, le club champion de France 1979 savait ce qui l'attendait en cas de défaite à Châteauroux. La descente en National. Battue par la Berrichonne (1-2), qui sauve sa tête en Ligue 2, la formation de Pascal Janin, incapable de gagner le moindre match à l'extérieur cette saison, fait le grand plongeon et c'est tout un club qui se retrouve en grand danger. «Nous n'avons pas qu'un club à sauver, mais presque une région», avait lâché le milieu Farez Brahmia, dans les colonnes de L'Alsace, avant de se rendre dans le Berri. C'est juste.  

 

Strasbourg est désormais entre la vie et la mort.

 

Ironie du sort pour le Racing, c'est l'équipe castelroussine dirigée par Jean-Pierre Papin, viré par le club alscacien après l'accession en Ligue 1 il y a trois ans, qui l'envoie dans le coma. «L'équipe qui aura le moins peur se sauvera.» JPP avait vu juste. Sa formation n'a pas évolué avec la peur au ventre. C'est ce qui l'a sauvée. Habitué à jouer sa survie en Ligue 2 lors de l'ultime journée, Châteauroux doit surtout une fière chandelle à un jeune joueur de 21 ans, Amara Baby, auteur d'un doublé salvateur (25e et 38e) face aux Alsaciens. L'insouciance d'un gamin, l'expérience d'une équipe et le destin d'un entraîneur : voici le cocktail explosif qui a sauvé La Berri.

«L'année dernière, on a vu la Coupe de France qui passait au dessus de nos têtes. Cette saison, de nos côtes, on arrive à voir le navire guingampais qui coule.» Cette réaction lâchée par un fidèle de l'En Avant résume bien le dépit et la tristesse qui ont envahi Guingamp et ses supporters, au terme de l'ultime journée. Ce n'est pas ce vendredi que les hommes de Victor Zvunka ont sombré. Ils n'avaient plus leur destin en main et, malgré leur victoire contre Ajaccio (2-1), c'est le National qui les attend la saison prochaine. Une troisième division que le club de Noël Le Gräet n'avait plus fréquentée depuis 1994. Une autre époque.

news.fr.msn.com/sport 14/05/2010