Quand le tatouage est signe de mal-être
Le Figaro s’interroge : « D'où vient l'envie de tatouage? ». Le journal indique qu’« à l'adolescence, . Plusieurs études scientifiques ont montré que les jeunes gens qui ont eu recours à cette pratique sont également plus enclins à avoir des conduites à risque, comme une consommation de tabac et de cannabis, des relations sexuelles non protégées ou une tendance à la bagarre ».
Le quotidien fait savoir que Nicolas Guéguen, « un chercheur en psychologie sociale de l'université de Bretagne-Sud, met à son tour en évidence un lien entre tatouage et alcoolisation », selon une étude à paraître dans Alcoholism: Clinical and Experimental Research.
Le Figaro explique que « son travail été conduit le samedi soir à la sortie d'une vingtaine de bars de la côte bretonne. Près de 2 000 jeunes gens, âgés de 20 ans en moyenne, ont accepté de souffler dans un Alcotest ».
Le chercheur remarque ainsi avoir « constaté que ceux qui portaient un piercing ou avaient un tatouage sur le corps avaient bu plus d'alcool que les autres ».
Le journal ajoute que « des travaux américains ont montré que les étudiants tatoués se décrivent comme plus aventuriers, moins conformistes, plus créatifs que les étudiants non tatoués. Selon Nicolas Guéguen, ces personnalités seraient en tout cas D'où l'importance pour les parents et psychologues de considérer ces marques indélébiles comme symptômes d'un possible mal-être, afin d'engager un dialogue ».
Marion Haza, psychologue et maître de conférences à l'université de Poitiers, remarque quant à elle que « pour les plus jeunes, le tatouage peut être une façon d'affirmer son identité en se démarquant de ses semblables ou en s'opposant à ses parents. Mais il est aussi souvent le reflet de l'appartenance à un groupe d'amis ».
« S'il est important d'interroger l'origine du désir de tatouage, il ne faut pas le dramatiser. Tout dépend du nombre de dessins et de leur localisation sur le corps, mais aussi d'éventuels autres signes de souffrance. En réalité, la plupart des jeunes qui ont - ou veulent - un tatouage vont très bien », poursuit Marion Haza.