Des éponges injectables pour sauver les soldats
Le Figaro fait savoir que « la FDA, l'agence américaine du médicament, vient d'approuver XStat, un dispositif tout simple mais qui espère révolutionner la médecine de guerre ». Le journal explique qu’« il s'agit d'une seringue de 3 centimètres de diamètre, remplie de 92 éponges extensibles. Sèches, elles ressemblent à de gros comprimés de 1 cm de diamètre pour 4 à 5 mm d'épaisseur ».
« Mais, au contact du sang ou des fluides corporels, elles gonflent pour occuper jusqu'à 15 fois leur volume initial. Les éponges contenues dans une seringue peuvent absorber près de 300 ml de liquide, et trois applications peuvent être faites sur un patient », explique le quotidien.
Le Figaro ajoute qu’« injectées directement à l'intérieur d'une blessure, les éponges, en gonflant, font pression sur l'artère sectionnée et peuvent stopper en moins de 20 secondes une hémorragie massive ».
Le journal rappelle en effet que « les hémorragies sont l'une des principales causes de décès au combat : selon l'armée américaine, presque 50% des soldats morts au feu depuis le milieu de la Seconde Guerre mondiale en ont été victimes, et la moitié auraient pu être sauvés si le saignement avait été stoppé à temps ».
« Or ces blessures (par balle, éclat d'obus ou même au couteau) sont particulièrement difficiles à traiter lorsqu'elles se situent au niveau de l'aine ou d'une aisselle : il est alors impossible d'utiliser un garrot, et difficile de réaliser un point de compression dans ces blessures profondes », relève le quotidien.
Le Figaro souligne que ce « nouveau dispositif peut endiguer le saignement pendant plus de 4 heures, le temps que le blessé reçoive les soins chirurgicaux appropriés ». Le quotidien précise en outre que « les éponges ne sont pas biodégradables et doivent être retirées de la blessure. Sur leur surface, une croix bleue opaque aux rayons X permet de n'en oublier aucune ».
Le journal indique enfin que « pour le moment, la commercialisation n'est autorisée que pour un usage militaire, et plusieurs armées s'intéresseraient déjà au dispositif. La société [RevMedx, « une start-up de l'Oregon réunissant scientifiques, vétérans et ingénieurs »] a entrepris de développer une seringue plus petite adaptée à des blessures moins profondes. Côté civil, la Fondation Bill et Melinda Gates a accordé une bourse à la start-up l'été dernier, pour adapter le dispositif au traitement des hémorragies post-partum ».
Laurent Frichet Médiscoop Tsavopresse 16-04-2014