Trois zones géographiques en fonction des risques
Au cinquième jour des restrictions de vols dans l'espace aérien européen, dues au nuage de cendres venant d'Islande, les ministres européens ont décidé lundi d'établir trois zones géographiques : l'une proche du centre des émissions de cendre du volcan islandais, dans laquelle les restrictions aux trafic demeureront "absolues", une seconde où le trafic "serait" sans danger et qui doit fixer définitivement "dans les prochaines heures", et une troisième "ne nécessitant aucune restriction d'aucune  type", a expliqué M. Blanco sans plus de précisions.

Auparavant, l'autorité de l'aviation civile irlandaise avait indiqué que l'accord européen allait "assouplir les restrictions et faciliter la reprise limitée du trafic" à partir de mardi matin.

De leur côté, les autorités néerlandaises ont annoncé que trois avions transportant des passagers  décolleront dès lundi soir de l'aéroport d'Amsterdam-Schiphol pour Shanghai,  Dubaï et New York.

L'espace aérien britannique va progressivement réouvrir à partir de mardi matin en commençant par l'Ecosse dès 6h GMT, puis en Angleterre et du Pays de Galles si les conditions le permettent.

En Allemagne, la compagnie Lufthansa a obtenu lundi de faire voler 50 long-courriers depuis l'Asie, l'Amérique du Nord et Sud et l'Afrique.

Ces vols, qui vont rapatrier 15.000 passagers vers Francfort, Munich et Düsseldorf, doivent être opérés en pilotage "à vue", et ne signifient pas une reprise du trafic normal, a indiqué un porte-parole de Lufthansa.

L'espace aérien allemand doit officiellement rester fermé jusqu'à mardi 00H00 GMT, selon une décision de l'agence fédérale de sécurité aérienne (DFS).

La compagnie concurrente Air Berlin a indiqué de son côté qu'elle avait repris lundi partiellement son trafic, elle aussi en vol "à vue", entre l'Allemagne et l'île  espagnole de Majorque, très prisée des touristes allemands.

En Belgique, l'espace aérien rouvrira progressivement au trafic mardi à partir de 6h du matin.

En Espagne, tous les aéroports étaient ouverts lundi matin. Le gouvernement a proposé ses aéroports comme plateforme pour permettre aux passagers bloqués d'atterrir sur le continent européen. Madrid, épargné par le nuage de cendres est déjà converti en "hub" de transit continental.
La colonne de cendres a diminué
L'éruption et la colonne de cendres crachées par le volcan islandais Eyjafjöll depuis mercredi ont nettement diminué, a déclaré lundi Bryndis Brandsdottir, sismologue au département de géophysique de l'Université d'Islande.

"Le volume de cendres a beaucoup baissé" et la colonne ne dépasse plus les 3.000 m, soit moins de la moitié de ce qu'elle était au plus fort de l'éruption,  a-t-elle déclaré.

Après de nouvelles fortes secousses autour du volcan, le panache est retombé à une altitude d'environ 2.000 mètres, contre 11.000 au début de l'éruption, mercredi.

L'IATA appelle à la réouverture de l'espace aérien européen
L'Association internationale du transport aérien (Iata) a appelé lundi les autorités européennes à rouvrir les espaces aériens du continent.

Le chef de l'Iata, Giovanni Bisignani, a estimé que les autorités européennes avaient "manqué des occasions de reprendre les vols en toute sécurité".

Selon les données fournies par l'agence européenne de l'aviation civile Eurocontrol, 80.000 vols ont été supprimés depuis jeudi en Europe. Lundi, entre 8.000 et 9.000 vols ont pu être effectués, soit un tiers des vols.

19/04/2010 Info France 3