L'alpiniste Maurice Herzog, vainqueur de l'Annapurna, est décédé
Maurice Herzog, alpiniste et homme politique, vient de décéder à l'âge de 93 ans. Né en 1919, le Lyonnais a été le premier homme à avoir gravi, en 1950, un sommet de 8 000 mètres dans la chaîne de l'Himalaya, l'Annapurna.
Il fut le premier, le pionnier. L'ancien ministre et maire de Chamonix, Maurice Herzog, qui vient de décéder à l'âge de 93 ans, a été le premier homme à avoir gravi, en 1950, un sommet de 8.000 mètres dans la chaîne de l'Himalaya, l'Annapurna. Né le 15 janvier 1919 à Lyon, Maurice Herzog décroche le diplôme de l'Ecole des Hautes études commerciales et du Centre de perfectionnement dans l'administration des affaires. Il s'adonne, dès qu'il le peut, à l'alpinisme.
Alors directeur de la société Kléber-Colombes, il devient Haut-commissaire à la Jeunesse et aux sports (1958), député UNR du Rhône en 1962 avant d'être secrétaire d'Etat à la Jeunesse et aux sports, de 1963 à 1966. Membre du Conseil économique et social de 1966 à 1971, il est ensuite député UDR puis RPR de la Haute-Savoie, de 1967 à 1978, et maire de Chamonix, de 1968 à 1977. Depuis 1995, il était membre honoraire du Comité international olympique (CIO).
M. Herzog a dirigé jusqu'en 1994 plusieurs sociétés, dont la Société du tunnel sous le Mont-Blanc, de 1981 à 1984. Il était l'auteur de plusieurs ouvrages consacrés à l'alpinisme et à l'Annapurna, dont "Annapurna, premier 8000", vendu à une douzaine de millions d'exemplaires et traduit en 40 langues, ce qui en fait le best-seller absolu dans la littérature de montagne. Il a aussi écrit "Regards sur l'Annapurna", "L'expédition sur l'Annapurna", "La montagne" et "Les grandes aventures de l'Himalaya".
Après cette aventure exceptionnelle que fut, le 3 juin 1950, l'ascension victorieuse de l'Annapurna, avec Louis Lachenal, Maurice Herzog avait été amputé des doigts et des orteils. Grand-officier de la légion d'honneur, il vivait entre Neuilly et Chamonix, où il possédait une villa. Il avait épousé en premières noces Marie-Pierre de Cossé-Brissac avec qui il eut deux enfants (Laurent, décédé, et Félicité) et s'était remarié à Elisabeth Gamper avec qui il eut aussi deux enfants, Sébastien et Mathias.