Bernard Kouchner, ministre des Affaires étrangères.
F3 "La reconnaissance immédiate" de cet Etat est possible avant même les négociation sur ses frontières, a-t-il affirmé dans une interview au Journal du Dimanche.
Bernard Kouchner a fait cette déclaration alors que le président palestinien Mahmoud Abbas effectue une visite à Paris dimanche et lundi.
Bernard Kouchner qui indique ne pas être "sûr d'être suivi, ni même d'avoir raison" sur son pronostic met l'accent "sur la construction d'une réalité, qui a lieu en ce moment. "La France forme des policiers palestiniens, des entreprises se créent en Cisjordanie...".
De son côté, le Premier ministre palestinien Salam Fayyad a déclaré à plusieurs médias français: "Si à la mi-2011, le processus politique n'a pas mis fin à l'occupation, j'ai fait le pari que l'état d'avancement des infrastructures et des institutions palestiniennes créera une telle pression qu'Israël sera contraint de renoncer à l'occupation".
Pour l'heure, les négociations de paix entre Israël et les Palestiniens sont au point mort.
Mahmoud Abbas en visite en France
Le président palestinien Mahmoud Abbas, qui sera en visite en France les 21 et 22 février, a, lui, accepté le principe de discussions indirectes avec l'Etat hébreu sous l'égide des Etats-Unis mais il réclame des garanties de la part de Washington, selon son entourage.
Il n'a en revanche pas renoncé à son exigence d'un gel complet de la colonisation israélienne en Cisjordanie occupée avant de reprendre des discussions de paix directes avec les Israéliens.
Comme à leur habitude, les Palestiniens demandent que leur futur Etat ait pour frontières la "ligne verte" qui délimitait la Cisjordanie et Gaza avant la guerre israélo-arabe de juin 1967, et pour capitale Jérusalem-Est, à majorité arabe et annexée par Israël.
21/02/2010 Info France 3