La journaliste note que « des chercheurs américains de l’université de Yale ont franchi un premier pas prometteur en réussissant cette prouesse chez des rats », selon des travaux parus dans Science.
Sandrine Cabut explique que Thomas Petersen et son équipe « ont prélevé des poumons de rats adultes puis en ont éliminé toutes les cellules – avec un détergent – pour ne garder que la matrice, c’est-à-dire la charpente de cet organe. Celle-ci a ensuite été placée dans un bioréacteur simulant un environnement pulmonaire fœtal. Plusieurs types de cellules ont été injectées, pour recoloniser les voies respiratoires et les vaisseaux ».
La journaliste ajoute qu’« une semaine plus tard, ces néopoumons avaient acquis les mêmes caractéristiques qu’un poumon normal et étaient prêts pour la transplantation. Greffés chez des rats […], ils ont effectivement rempli leur mission ».
Sandrine Cabut précise que « quoique enthousiasmants, ces travaux préliminaires demanderont encore probablement des années, voire des décennies de recherche pour aboutir à des poumons bioartificiels susceptibles d’être implantés chez l’homme ».