Haro sur les régimes trop riches en protéines animales
Le Figaro observe en effet que « deux études ternissent la bonne image dont bénéficient dans les pays occidentaux les viandes et les laitages ». Le journal explique que ces études, « parues dans Cell Metabolism, montrent qu'une alimentation riche en protéines favoriserait la survenue de cancers et diminuerait de manière importante l'espérance de vie ».
Le quotidien indique tout d’abord qu’« une équipe de recherche italo-américaine a étudié la consommation de protéines de citoyens américains suivis pendant près de 20 ans. L'analyse montre que les plus gros consommateurs de protéines animales avaient 4 fois plus de risques de mourir d'un cancer, par rapport à ceux qui avaient une alimentation pauvre en protéines animales ». Les chercheurs estiment ainsi que « trop de protéines serait aussi dangereux pour la santé que la cigarette ».
Le Figaro souligne que « les protéines sont connues pour stimuler la production d'une molécule, IGF-1, indispensable à la croissance, mais qui contribue aussi au développement tumoral ».
Jean-Michel Lecerf, chef du service de nutrition de l'Institut Pasteur de Lille, remarque que « les protéines ne déclenchent pas de cancers, mais IGF-1 favorise la croissance des cellules cancéreuses ».
Le quotidien précise que « de manière intéressante, les chercheurs montrent que la tendance s'inverse après 65 ans. Assurer des apports importants en protéines chez les seniors serait bénéfique, notamment car cela permet de lutter contre la perte osseuse et musculaire ».
Les chercheurs écrivent ainsi qu’« en vieillissant, la production d'IGF-1 diminue de manière importante. Après 65 ans, il y a donc plus de bénéfices que de risques à manger plus de protéines ».
Le journal observe que « seules les protéines d'origine animale posent problème ». Florence Rossi, de l'Association française des diététiciens nutritionnistes, remarque : « Nous avons délaissé les légumineuses et les céréales, très riches en protéines végétales au profit de la viande et des laitages notamment. Aujourd'hui, ces aliments reviennent doucement sur le devant de la scène et c'est tant mieux car ils sont très intéressants d'un point de vue nutritionnel ».
« Ce que confirme le travail d'une équipe australienne », indique Le Figaro. Le journal explique que « soumises à différents régimes, les souris qui ont démontré la plus longue espérance de vie sont celles qui consommaient peu de protéines et plus de glucides ».
Florence Rossi indique que « c'est exactement ce qu'apportent les légumes secs et les céréales », le journal précisant toutefois que « ces aliments sont à consommer avec modération par les personnes en surpoids ».
Laurent Frichet Médiscoop TSavopresse 12-03-2014