Le diesel, un poison invisible
C’est ce que titre Le Parisien, qui consacre sa Une et une double page aux « dangers du diesel ». Le journal note que « c’était une quasi-omerta. Aujourd’hui, certains osent briser cette loi du silence : malgré les pots catalytiques et les filtres, le diesel risque de provoquer un scandale sanitaire comparable à celui de l’amiante ».
Le Parisien observe ainsi qu’« en 30 ans, le nombre des véhicules diesel circulant en France est passé de 1,7 million à 24 millions. Considérés [maintenant] comme moins polluants, bénéficiant un temps de la pastille verte, ces moteurs émettent pourtant des particules fines très nocives ».
« On estime que 42 000 décès seraient dus chaque année à ces dernières », indique le quotidien.
Le journal note que « contrairement à ce que les firmes automobiles et les autorités publiques assurent au gré des Grenelle de l’environnement, les filtres et les pots catalytiques ne constituent pas une protection crédible contre les risques d’asthme, voire de cancer du poumon ».
Le Parisien note que « certaines grandes villes ont décidé de lancer les Zapa, des zones d’actions prioritaires pour l’air, dont l’objectif est d’interdire la circulation des véhicules les plus polluants. Mais le dispositif prend beaucoup de retard ».
« Le temps presse pourtant », continue le journal, qui remarque que « l’Europe a engagé des poursuites devant la Cour de justice pour non-respect des normes de pollution. La France pourrait écoper d’une amende de 10 à 30 millions d’euros si elle ne prend pas des mesures drastiques ».
Dans un entretien, Bruno Guibeaud, président d’Europe Qualité Expertise, évoque « une gigantesque bombe à retardement », « un problème comparable à celui de l’amiante », et explique qu’« en 20 ans, les moteurs diesel sont passés de l’âge de pierre à la haute technologie et polluent un peu moins. Sauf qu’entretemps, le parc automobile a été multiplié par 5 et que les deux parades aux particules fines présentent de grosses faiblesses ».
L’expert note que « le filtre à particules ne s’attaque qu’aux particules sans faire de chimie fine. Or le diesel émet aussi des oxydes d’azote (NOx) très dangereux pour les bronches. Le pot catalytique, lui, ne fonctionne qu’à partir d’une certaine température… que les voitures n’atteignent pour ainsi dire jamais en ville. Résultat, les moteurs diesel s’encrassent et émettent encore davantage de particules fines ».
De son côté, Patrice Marez, directeur de la conception des moteurs chez PSA, remarque : « Nous ne contestons pas les études sur la pollution et le rôle du diesel, mais cela concerne les vieux véhicules. Aujourd’hui, le filtre à particules arrête tout ! Ce qui passe au travers n’est même pas mesurable. Il faut attendre que le parc se renouvelle et la pollution baissera ».
Le Parisien évoque en outre ces « puissants lobbys » automobiles et leur « argument principal : une lutte trop «extrême» contre la pollution portera préjudice à la bonne santé du secteur » Laurent Frichet Médiscoop Tsavopresse 5 juin 2012
Le Parisien observe ainsi qu’« en 30 ans, le nombre des véhicules diesel circulant en France est passé de 1,7 million à 24 millions. Considérés [maintenant] comme moins polluants, bénéficiant un temps de la pastille verte, ces moteurs émettent pourtant des particules fines très nocives ».
« On estime que 42 000 décès seraient dus chaque année à ces dernières », indique le quotidien.
Le journal note que « contrairement à ce que les firmes automobiles et les autorités publiques assurent au gré des Grenelle de l’environnement, les filtres et les pots catalytiques ne constituent pas une protection crédible contre les risques d’asthme, voire de cancer du poumon ».
Le Parisien note que « certaines grandes villes ont décidé de lancer les Zapa, des zones d’actions prioritaires pour l’air, dont l’objectif est d’interdire la circulation des véhicules les plus polluants. Mais le dispositif prend beaucoup de retard ».
« Le temps presse pourtant », continue le journal, qui remarque que « l’Europe a engagé des poursuites devant la Cour de justice pour non-respect des normes de pollution. La France pourrait écoper d’une amende de 10 à 30 millions d’euros si elle ne prend pas des mesures drastiques ».
Dans un entretien, Bruno Guibeaud, président d’Europe Qualité Expertise, évoque « une gigantesque bombe à retardement », « un problème comparable à celui de l’amiante », et explique qu’« en 20 ans, les moteurs diesel sont passés de l’âge de pierre à la haute technologie et polluent un peu moins. Sauf qu’entretemps, le parc automobile a été multiplié par 5 et que les deux parades aux particules fines présentent de grosses faiblesses ».
L’expert note que « le filtre à particules ne s’attaque qu’aux particules sans faire de chimie fine. Or le diesel émet aussi des oxydes d’azote (NOx) très dangereux pour les bronches. Le pot catalytique, lui, ne fonctionne qu’à partir d’une certaine température… que les voitures n’atteignent pour ainsi dire jamais en ville. Résultat, les moteurs diesel s’encrassent et émettent encore davantage de particules fines ».
De son côté, Patrice Marez, directeur de la conception des moteurs chez PSA, remarque : « Nous ne contestons pas les études sur la pollution et le rôle du diesel, mais cela concerne les vieux véhicules. Aujourd’hui, le filtre à particules arrête tout ! Ce qui passe au travers n’est même pas mesurable. Il faut attendre que le parc se renouvelle et la pollution baissera ».
Le Parisien évoque en outre ces « puissants lobbys » automobiles et leur « argument principal : une lutte trop «extrême» contre la pollution portera préjudice à la bonne santé du secteur »