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Après avoir survécu pendant six ans à l’enfer de la captivité, Ingrid Betancourt doit faire face à de nouvelles attaques. En l’espace de deux ans, l’image de sainte immaculée et miraculée véhiculée par les médias, a été entachée par plusieurs témoignages pour le moins gênants. De sa fidèle collaboratrice et compagne d’infortune Carla Rojas à l’ex-émissaire français à Bogota Noël Saez, en passant par son dévoué mari Juan Carlos Lecompte, tous dépeignent l'ex-otage sous un nouveau visage, peu reluisant. Et voilà que deux ans après sa libération, Ingrid Betancourt provoque à nouveau un tollé général en réclamant 6,8 millions d'euros de dommages et intérêts à l'Etat colombien. Icône brisée ? Ingrid Betancourt serait-elle victime du mythe créé pendant ses longues années de captivité ?
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L’ex-directrice de campagne d’Ingrid Betancourt, enlevée à ses côtés en 2002, dresse dans son livre « Captive » paru chez Plon, un portrait très dur de la Franco-Colombienne. C’est au nom de leur amitié que l’avocate se rend sans protection le 23 février 2002 à San Vicente del Caguan, région contrôlée par les FARC. Décision lourde de conséquences : les deux femmes seront enlevées ce jour-là. Selon la légende, Clara Rojas aurait refusé d’être libérée par les guerillos juste après l’enlèvement, pour rester aux côtés de son amie. Selon l’avocate de 38 ans, leurs relations sont devenues particulièrement tendues après leurs deux tentatives infructueuses de fuite. Clara accuse Ingrid de lui avoir retiré un dictionnaire qu’elle avait demandé pour occuper ses journées et aurait été également expulsée des cours de français qu’elle donnait pour les détenus. Dans son livre, Clara Rojas raconte également qu’Ingrid Betancourt aurait protesté en la voyant ne pas respecter la file d’attente pour la distribution d’eau chaude, alors qu’elle était enceinte. « Le cri d’Ingrid m’a fait tomber et je me suis brûlée » explique Clara Rojas. L’avocate colombienne s’en prend également à la famille Betancourt , qu’elle accuse d’avoir retenu des preuves de vie la concernant « par jalousie excessive » dans le but qu’Ingrid conserve le « rôle principal ».
“Hautaine, arrogante et égoïste” selon les ex-otages américains Keith Stansell, Marc Gonzales et Tom Howes
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Les trois otages américains libérés le 2 juillet 2008 en même temps qu’Ingrid Betancourt, égratignent à leur tour leur camarade de détention pendant plus de 5 ans dans un livre intitulé « Hors de Captivité ». Ils l’accusent en particulier d’avoir mis leur vie en danger en révélant aux FARC qu’ils étaient des membres de la C.I.A et d’avoir refusé de diffuser aux autres prisonniers des informations entendues à la radio. Keith Stansell a même été jusqu’à l’accuser de voler de la nourriture et d’avoir tenté de prendre le contrôle du camp. Gonsalves a cependant nuancé ces propos en déclarant qu’Ingrid Betancourt « ne rendait pas la vie facile aux guerillos ».
Juan Carlos Lecompte se sent « trahi » par sa femme
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Juan Carlos Lecompte, lui non plus, ne se prive pas de critiquer sa femme. Interviewé par le quotidien espagnol « El Mundo », quelques jours après la demande de divorce présentée par Ingrid Betancourt, il déclare se sentir « trahi » par l’ex-otage . « J’ai lutté pour sa liberté et j’attendais une reconnaissance qui n’est pas venue (…) J’en suis resté déconcerté, comme tous les gens qui m’ont vu lutter. »
Ingrid Betancourt va-t-elle contre-attaquer ?
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Décriée de toutes parts, l’ex-captive tombée en disgrâce, va-t-elle faire taire les critiques et redorer son blason ? Au printemps 2010, Ingrid Betancourt publiera son autobiographie chez Gallimard. Selon le communiqué de la maison d’édition, cet ouvrage, en français, avec peut-être quelques passages en espagnol, "retracera le chemin intérieur qui lui a permis de survivre durant sa captivité dans la jungle amazonienne". L’occasion pour l’ex-otage des FARC de répondre peut-être aussi aux différentes accusations qui ont terni son image depuis sa libération.
25/08/2009 MSN ACtualités
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