Une menace planait sur les fameuses lettres qui surplombent Hollywood, elles sont désormais sauvées. Les 130 hectares de terrain entourant le monument avaient été récemment mis en vente par un groupe d'investisseurs basé à Chicago qui en était propriétaire. Ils en réclamaient 12,5 millions de dollars. Mais les mythiques lettres resteront à leur place, la somme a été réunie par une association qui se bat pour la sauvegarde du monument.
Cette association, Trust For Public Land, tentait de réunir les fonds suffisants pour racheter les 130 hectares de terrain concernés. Afin de sensibiliser un plus grand nombre de personnes, elle les avait fait recouvrir, à la mi-février, par les mots "Save the peak" (Sauvons la montagne), peints en lettres rouges.
D'après le porte-parole de l'association, Tim Ahern, les 12,5 millions de dollars nécessaires pour racheter le terrain au groupe d'investisseurs n'auraient pu être amassés sans les aides financières de stars d'Hollywood comme Steven Spielberg, Tom Hanks ou encore Elizabeth Taylor, ni sans les apports financiers de grands groupes de l'industrie cinématographique. La Twentieth Century Fox, Warner Bros ou encore la fondation Walt Disney ont également versé des fonds. La somme devait être rassemblée avant le 30 avril, et à quelques jours de la date butoir, il manquait encore près de 900.000 dollars. Ils ont été apportés par Hugh Hefner, le fondateur du magazine Playboy, lui qui avait déjà financé leur restauration en 1978.
Arnold Schwarzenegger, gouverneur de Californie, et ancienne star d'Hollywood a annoncé mardi 27 avril que les fonds étaient enfin réunis. "Tout le monde sait que ce sont probablement les lettres les plus mythiques et les plus connues au monde", a assuré Arnold Schwarzenegger. "Alors quand j'ai appris que 130 hectares autour des lettres devaient être protégés, j'ai fait ce que je devais faire : passer à l'action". L'Etat de Californie a participé à la sauvegarde des lettres en signant un chèque de 3,1 millions de dollars.
Neuf lettres pour un hôtel de luxe
Les déboires immobiliers des célèbres inscriptions ont mis sur le devant de la scène un projet immobilier d'un architecte danois. Christian Bay-Jorgensen a proposé un projet architectural de taille pour le terrain qui surplombe le quartier historique du cinéma. Son idée : rebâtir les neuf lettres en doublant leur taille, et y ajouter des extensions à l'a
A travers ce projet, l'architecte Christian Bay-Jorgensen assure avoir un double objectif. "Il s'agit de préserver la symbolique des lettres tout en relançant l'économie de la région", explique-t-il. Les inscriptions ne seraient plus interdites au public et seraient utilisées comme base de l'établissement hôtelier.
rrière pour y implanter un hôtel de luxe.
Destinées en 1923 à commercialiser un nouveau programme immobilier, les lettres, hautes de 14 mètres et larges de 9 mètres, indiquent à l'origine "Hollywoodland". L'enseigne, ne doit rester en place qu'un an et demi mais le temps passe et l'écriteau laissé à l'abandon des années durant, finit par se détériorer. C'est en 1949 que la Chambre de commerce prend l'affaire en main et décide de retirer les quatre dernières lettres et de réparer le reste. Dans un souci d'économie pour la ville, les ampoules sont supprimées. En 1978, une souscription nationale parrainée par des stars du rock, rapporte 27.000 dollars, de quoi remplacer les lettres devenues dangereuses. Le rocker Alice Cooper finance le dernier "O". Hugh Hefner, patron de Playboy, se charge du "Y". Le nouvel écriteau est inauguré le 14 novembre 1978, le jour du 75ème anniversaire d'Hollywood.
M6 et MSN Actualités 27/04/2010