Gérard Depardieu rend son passeport français et demande à être "respecté"
Le clash entre Gérard Depardieu et le gouvernement prend un nouveau tour, dimanche 16 décembre, avec la publication d'une lettre de l'acteur dans Le Journal du dimanche s'adressant à Jean-Marc Ayrault.
"Minable, vous avez dit "minable" ? Comme c'est minable !", commence la missive, reprenant les termes du premier ministre qui avait qualifié de la sorte le départ de Gérard Depardieu pour la ville de Néchin en Belgique, pour des raisons essentiellement fiscales (la ville est connue pour abriter de riches expatriés).
Gérard Depardieu, s'estimant "injurié" après les nombreuses critiques dont il a fait l'objet, réplique à Jean-Marc Ayrault en annonçant : "je vous rends mon passeport et ma Sécurité sociale dont je ne me suis jamais servi. Nous n'avons plus la même patrie, je suis un vrai Européen, un citoyen du monde, comme mon père me l'a toujours inculqué".
"Je ne demande pas à être approuvé, je pourrais au moins être respecté ! Tous ceux qui ont quitté la France n'ont pas été injuriés comme je le suis", continue l'acteur dans sa lettre. Il rappelle avoir "toujours payé (ses) taxes et impôts" et commencé à travailler en France "à 14 ans comme imprimeur, comme manutentionnaire puis comme artiste dramatique".
"Je pars après avoir payé en 2012 85 % d'impôt sur mes revenus. (...) Qui êtes-vous pour me juger ainsi, je vous le demande Monsieur Ayrault, premier ministre de Monsieur Hollande, je vous le demande, qui êtes-vous ? Je n'ai jamais tué personne, je ne pense pas avoir démérité, j'ai payé 145 millions d'euros d'impôts en 45 ans, je fais travailler 80 personnes (...) Je ne suis ni à plaindre ni à vanter, mais je refuse le mot "minable", insiste-t-il.
"Malgré mes excès, mon appétit et mon amour de la vie, je suis un être libre, Monsieur, et je vais rester poli", conclut le texte.