Les Accidents Vasculaires Cérébraux ou
AVC(1) augmentent chez les jeunes adultes
C’est ce qu’annonce Le Figaro. Le journal indique qu’« une étude française réalisée à Dijon vient de révéler sa progression chez les jeunes adultes. Dans cette région urbaine de 150.000 habitants, la seule en France à disposer d'un registre exploitable permettant de suivre l'évolution du nombre d'AVC, les cas chez les moins de 55 ans ont doublé en un peu moins de 30 ans ».
Le quotidien note ainsi que « le nombre de personnes de moins de 55 ans faisant un AVC dans la région est passé de 117 pour la période 1985-1993 à 205 pour la période 2003-2011 », et remarque que « même si les AVC chez les «jeunes» restent très rares, avec un risque de l'ordre de 0,02%, la progression est jugée inquiétante par le Dr Yannick Béjot, neurologue au CHU de Dijon, auteur de l'étude parue dans le Journalof Neurology, Neurosurgery and Psychiatry».
Le Figaro observe que « selon le registre dijonnais, les «jeunes» comptent aujourd'hui pour 11,8% des AVC, contre 9% dans les années 1980. Paradoxalement, les AVC de la personne âgée surviennent, eux, de plus en plus tard ».
Le journal souligne en outre que « l'enjeu est de taille, car l'AVC est la première cause de handicap acquis chez l'adulte et la deuxième cause de démence derrière la maladie d'Alzheimer. Quand il touche une personne jeune, le coût pour la société est doublé, puisqu'à la prise en charge médicale s'ajoute la privation d'un travailleur actif ».
Le quotidien précise qu’« en France, le premier fautif expliquant la progression de l'AVC avant 55 ans serait le tabagisme. […] Fumer accélère le durcissement des artères par des dépôts adipeux et favorise le développement de caillots de sang qui peuvent boucher la circulation sanguine.
La cigarette multiplie ainsi par 2 à 4 le risque d'AVC ».
Le Dr Béjot note ainsi que le tabagisme « n'a pas baissé chez les hommes jeunes, et a même augmenté chez les femmes ».
Le Figaro indique que « d'autres tendances lourdes de nos sociétés modernes sont également pointées du doigt. L'augmentation de l'obésité et du diabète, mais aussi, dans une moindre mesure, la consommation de cannabis ».
Le journal conclut que « les auteurs de l'étude appellent à renforcer la prévention.
D'abord en apprenant aux jeunes à détecter les symptômes de l'AVC, car une prise en charge extrêmement rapide est déterminante pour le suivi et le rétablissement du patient. Par ailleurs, il faut rappeler qu'une bonne qualité de vie (alimentation saine, activité sportive régulière, pas de cigarettes) est le meilleur moyen de se protéger ».
Laurent Frichet Médiscoop Tsavopresse 28 Novembre 2013
(1) AVC : Accidents vasculaires cérébraux