Un morceau de l'Airbus A330 qui s'est abîmé en mer, le 1er juin 2009.

Un morceau de l'Airbus A330 qui s'est abîmé en mer, le 1er juin 2009.

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Le ministère de la Défense a affirmé avoir localisé avec une "incertitude de 5km" les boîtes noires du vol Rio-Paris

Le bureau d'enquêtes et d'analyses (BEA) a indiqué jeudi devoir encore "vérifier et valider l'information".

Seules les boîtes noires permettraient de comprendre les causes du crah de l'A330 qui a fait 228 morts le 1er juin 2009. Le BEA estime que les sondes Pitot mesurant la vitesse, défectueuses, ne peuvent expliquer à elles seules l'accident.

 

Le ministère de la Défense a précisé que les boîtes noires avaient été localisées avec "une incertitude de 5 kilomètres". Cependant, Dominique Bussereau et le porte-parole du gouvernement Luc Chatel se sont montrés prudents jeudi après cette annonce, assurant qu'il y avait bien une piste, mais qu'il fallait maintenant la vérifier.

Le BEA venait d'annoncer mardi qu'il prolongeait jusqu'au 25 mai sa 3e phase de recherches de l'épave de l'appareil dans une autre zone que celle initialement explorée, d'environ 2.000 km². Les boîtes noires ou enregistreurs de vol, qui contiennent les informations techniques et les dernières conversations de l'équipage, émettent un signal  pendant 30 à 42 jours.

"Nous avons été informés par Dominique Bussereau (secrétaire d'Etat aux Transports, ndlr) que la Marine nationale aurait localisé les boîtes noires. Cette  information doit être à présent vérifiée et validée par nos équipes au Bourget (siège du BEA) et avec nos équipes sur les bateaux", a déclaré une porte-parole du BEA avant d'ajouter: "Il semblerait que le ministère de la Défense ait travaillé des images recueillies lors de la première phase de recherches quand les enregistreurs de vol émettaient encore un signal (entre début juin et mi-juillet 2009)", a-t-elle expliqué.

Ces nouvelles recherches seront financées par le constructeur de l'avion -  l'européen Airbus - et la compagnie aérienne à hauteur de 1,5 million d'euros chacun. Les deux entreprises ont déjà déboursé conjointement 10 millions d'euros pour les recherches.

06/05/2010 Info France 3