A peine surréaliste ..............
ci dessous la blague du vase de Soissons :
Au lycée, en cours d'histoire, le professeur pose une question qui va se révéler lourde de conséquences :
- Qui a cassé le vase de Soissons?
- C'est pas moi, m'sieur!
- C'est pas moi non plus!
- Ni moi!
Et toute la classe nie avoir cassé le vase, ce qui finit d'anéantir le pauvre prof.
Le soir même, après les cours, il va raconter au directeur ce qui s'est passé dans sa classe.
Le directeur dit:
- C'est trop grave, il faut prévenir l'Inspecteur d'Académie!
L’inspecteur vient le lendemain et après s'être fait relater les faits, dit:
- ça va trop loin, il faut en aviser le Ministère!
Et les voilà, tous les trois, le lendemain à Paris au Ministère de l'Éducation Nationale.
Ils racontent ce qui s'est passé à la Ministre, qui les écoute avec attention.
Après un moment de réflexion, elle va fouiller dans son sac à main et en sort deux billets de 50 euros qu'elle tend au professeur en lui disant :
- Prenez cet argent, vous rachetez un autre vase, vous le mettez à la place de l'autre, vous ne dites rien à personne, et on étouffe l'affaire ! Pas de scandale en période électorale, surtout pas !
PAUVRE FRANCE !
POUR LES INCULTES :
L’histoire du vase de Soissons selon Grégoire de Tours
L’anecdote du vase de Soissons nous est contée par Grégoire de Tours au livre II, chapitre 27 de l’Histoire des Francs. Il la situe vers l’an 486, au cours de la guerre livrée par Clovis Ier, roi des Francs saliens au Romain Syagrius et peu de temps après la prise de Soissons sa capitale. « En ce temps-là, écrit Grégoire, beaucoup d’églises furent pillées par l’armée de Clovis parce qu’il était encore enfoncé dans les erreurs du fanatisme » (quia erat ille adhuc fanaticis erroribus involutus).
C’est ainsi que les soldats enlevèrent d'un édifice religieux situé dans le diocèse de Reims, avec d’autres ornements liturgiques, un vase liturgique, probablement en argent, d’une taille et d’une beauté extraordinaires. L’évêque Remi envoya un émissaire à Clovis pour lui demander qu’à défaut des autres prises il lui restituât au moins cet objet auquel il tenait précieusement. Le roi invita l’homme à le suivre jusqu’à Soissons où devait avoir lieu le partage du butin en l’assurant que dès que le vase lui serait échu, il donnerait satisfaction à l’évêque.
C’est donc à Soissons, la ville qui vient d’être prise et dont Clovis paraît déjà avoir fait sinon sa capitale du moins son camp principal, que se joue la scène centrale. L’armée est rassemblée autour du butin amoncelé. Le roi demande aux « très valeureux guerriers » de lui céder le vase en plus de sa part. Les hommes de bon sens (illi quorum erat mens sanior) lui répondent : « Tout ce que nous voyons ici est à toi, glorieux roi, et nous sommes nous-mêmes soumis à ton autorité (nos ipsi tuo sumus dominio subjugati). Agis maintenant comme il te plaira, personne ne peut te résister. » Mais, tout le monde ayant parlé, un soldat — homme léger, envieux et impulsif (levis, invidus ac facilis) — à la stupéfaction générale, frappe le vase de sa hache en s’écriant : « Tu ne recevras que ce que le sort t’attribuera vraiment ! »
Clovis avala l’affront, nous dit Grégoire, mais « garda sa blessure cachée dans son cœur ». L’évêque récupéra quand même son vase, brisé ou cabossé.
Au bout de l’année, ayant convoqué à nouveau l’armée au Champ de Mars, Clovis, passant ses guerriers en revue, reconnut le soldat insolent. Constatant que sa tenue et ses armes laissaient à désirer, il les lui prit et les jeta à terre. Le soldat se baissa pour les ramasser et Clovis en profita pour lui briser le crâne d’un coup de francisque, disant :
« Ainsi as-tu fait au vase à Soissons ! »
La version la plus populaire retenue par les ouvrages scolaires de la IIIe République étant :
« Souviens-toi du vase de Soissons ! »
https://fr.wikipedia.org/wiki/Vase_de_Soissons
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