Les cigarettes électroniques se positionnent parfois comme un produit d’aide au sevrage compte tenu de la possibilité de gérer les doses de nicotine délivrées. A ce titre, une équipe néo-zélandaise a évalué l’intérêt de ce produit dans le sevrage tabagique comparé aux patchs de nicotine.
Les auteurs ont effectué pour cela une étude randomisée et contrôlée entre septembre 2011 et juillet 2013. Ils ont inclus 657 adultes désirant arrêter de fumer et les ont répartis dans trois groupes : cigarettes électroniques délivrant 16mg de nicotine (n=289), patchs dosés à 21mg de nicotine (un par jour, n=295) ou cigarettes électroniques sans nicotine (groupe contrôle, n=73). Ces personnes ont utilisé ces produits pendant douze semaines après l’arrêt du tabac sans accompagnement médical particulier.
Puis, après six mois, les auteurs ont vérifié l’abstinence chez les patients par mesure du monoxyde de carbone dans l’air expiré.
Les résultats montrent que seulement 7,3% des personnes du groupe cigarettes électroniques avec nicotine étaient abstinentes à l’issue de cette étude,
Ces résultats n’étaient pas significatifs et n’ont pas permis de montrer la supériorité d’une pratique par rapport à une autre. Quant aux effets indésirables, les auteurs n’ont pas constaté non plus de différence significative même si en valeur absolue les chiffres étaient assez variables : 137 événements dans le groupe e-cigarettes, 119 dans le groupe patchs et 36 dans le groupe contrôle.
Référence :
Dr Christopher Bullen et al.
Electronic cigarettes for smoking cessation: a randomised controlled trial
The Lancet, 382 ; 9905:1629-37, 16 November 2013