Pilules première, deuxième génération ou troisième, quatrième génération
Les pilules première et deuxième génération sont apparues sur le marché dans les années 1970. Si les toutes premières ont quasiment disparu de la circulation (seule la marque Triella reste sur le marché), les pilules deuxième génération (Minidril, Ludeal Gé, Leeloo, Microval, Stédiril ...) sont encore utilisées par 2,1 millions de femmes.
Quelles sont les différences avec les pilules de 3è et 4è génération?
C’est essentiellement une affaire de progestatif, comme l'explique Danielle Hassoun, gynécologue à Paris : «La différence entre les pilules de deuxième et de troisième et quatrième génération tient à la nature du progestatif contenu dans ces pilules. En modifiant la molécule, les laboratoires espéraient une amélioration des effets secondaires (acné par exemple). Mais les études faites sur la tolérance de ces pilules ne montrent pas de façon évidente une amélioration de ces effets secondaires.»
Y a-t-il des risques pour la santé?
«Comme pour n’importe quel médicament, des risques existent, répond du tac au tac l’Agence nationale de sécurité du médicament (ANSM). Mais ce n’est pas parce qu’un médicament a de possibles effets secondaires qu’il faut le retirer un marché. C’est toujours un calcul entre les bénéfices et les risques que l’on réévalue régulièrement.»
Les risques encourus avec la pilule sont de deux sortes.
L’un, commun à toutes les pilules contraceptives, est artériel. Prendre une pilule, quelle qu’elle soit, augmente le risque de faire un accident vasculaire cérébral. Mais, insiste l’ANSM, «les contraceptifs oraux de troisième génération ne présentent pas de surrisque par rapport aux pilules de deuxième génération. Le risque est le même contrairement à ce que dit la jeune femme.»
Le deuxième risque encouru est d’ordre veineux. En 2011, l’Agence européenne du médicament (EMA) s’est penchée sur la question et a conclu que le risque de thromboembolie est deux fois plus élevé chez les femmes utilisant une pilule de troisième génération que chez celles prenant un contraceptif de deuxième génération. Etant précisé que ce risque, potentiellement très grave, reste extrêmement rare : «de l’ordre de 4 cas pour 10 000 contre 2 cas pour 10 000, selon les projections épidémiologiques menées à l’échelle européenne», précise l’ANSM.
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Source: http://www.liberation.fr/societe/2012/12/19/pilule-contraceptive-des-raisons-de-s-inquieter_868516
Lien: Noms des pilules contraceptives de 3e génération et leur risque d'AVC