« Sur la piste d’une pilule pour vivre 30 ans de plus »
Le Parisien fait savoir que le Pr Nir Barzilai, du collège de médecine Albert-Einstein de New York (Etats-Unis), « vient d’annoncer être sur la piste d’un médicament capable de prolonger notre espérance de vie. Info ou intox ? », se demande le journal.
Le quotidien explique que ce chercheur britannique a étudié « 500 Juifs ashkénazes américains âgés de 95 à 112 ans. […] Certains sont obèses, d’autres n’ont jamais arrêté de fumer et pourtant tous font de vaillants centenaires ».
« Leur secret de longévité ?
Ils ont la chance de posséder certains gènes qui retarderaient l’apparition des pathologies liées au vieillissement, comme les maladies cardio-vasculaires ou le diabète », indique Le Parisien.
Le Pr Barzilai a déclaré que « cette population est protégée de l’environnement par son génotype. Quand ils finissent par mourir, ils décèdent des mêmes causes que les autres, sauf que cela survient 30 années plus tard ».
Le quotidien relève que le chercheur et son équipe « travaillent désormais à l’élaboration d’un médicament qui offrirait les mêmes protections génétiques. Des travaux qui devraient déboucher avant une dizaine d’années sur une pilule censée reproduire les bénéfices de ces fameux gènes protecteurs ».
Le Parisien livre la réaction du généticien Axel Kahn, qui note qu’« on est entrés dans une phase d’approche thérapeutique du vieillissement en identifiant des molécules capables de reproduire les messages génétiques. Mais il ne peut s’agir de pilule de jouvence, plutôt de produits pour freiner le vieillissement ».
De son côté, Jean-Marie Robine, démographe à l’Inserm, estime qu’« il serait malhonnête de dire qu’on va faire gagner quelques dizaines d’années de vie avec un médicament », et rappelle que « la génétique n’explique pas tout ».
Laurent Frichet Médiscoop 01/06/2010