Les morpions en voie d’extinction
Le Parisien relève en effet que « les médecins sont de moins en moins souvent confrontés à ces vilaines petites bêtes qui colonisent les parties intimes ». Le journal explique que « c’est l’épilation définitive, efficace, rapide et moins douloureuse que l’épilation mécanique ou électrique, qui est à l’origine de la disparition de cet insecte microscopique bien connu des gynécologues, [qui] peut causer des maladies de la peau très gênantes ».
Le Parisien observe ainsi qu’« environ 80% des étudiants américains n’ont pas ou pratiquement plus de poils pubiens. En Australie, une importante clinique de Sydney spécialisée dans les maladies sexuellement transmissibles n’a pas vu un seul de ces parasites depuis 2008 sur une patiente, et chez l’homme, le nombre de cas a chuté de 80% en une décennie. Au Royaume-Uni, 99% des adolescentes âgées de 16 ans déclarent réduire leur pilosité, notamment sous les aisselles ». Un dermatologue précise qu’« en France, on peut considérer que 3 jeunes filles sur 4 s’épilent aujourd’hui. Parce que c’est tendance. Mais aussi pour des raisons religieuses. Rien n’a changé en revanche pour les femmes de plus de 30 à 40 ans. Chez les hommes, c’est aussi tendance et c’est un phénomène qui progresse également ».
Le quotidien observe toutefois que « si les cas de morpions se font plus rares, certains médecins mettent en garde contre l'épilation pubienne, source d'autres infections », et cite Emily Gibson, directrice du centre de recherche sur la santé à la Western University (Etats-Unis), qui indique que « si les poils pubiens sont là, c'est pour une bonne raison. Ils protègent contre le frottement qui peut causer écorchures et blessures, ils sont un rempart naturel contre les bactéries ».
Laurent Frichet Médiscoop Tsavopresse 29 janvier 2013