Les ingrédients cachés des sodas enfin révélés
Le Monde relate une enquête de la revue 60 millions de consommateurs, qui « passe au crible une cinquantaine de boissons rafraîchissantes, en analysant en laboratoire 19 marques ».
Pascale Santi retient ainsi que « les terpènes (une classe d'hydrocarbures produits par de nombreuses plantes, en particulier les conifères) prédominent chez les deux leaders du marché, dont certains, selon la revue, "peuvent être gênants pour les personnes allergiques ou intolérantes" ».
« L'étude révèle en outre que 10 colas sur les 19 testés renferment de l'alcool, mais à des doses très faibles, inférieures à 10 mg/l (soit 0,001% d'alcool). Selon la législation, une boisson est non alcoolisée si elle ne contient pas plus de 1,2% d'alcool.
Quant aux colorants E 150d et E 150c (caramel), classés comme potentiellement cancérigènes par l'Etat de Californie en janvier, les deux principaux fabricants en ont réduit leur présence, mais pas en Europe », poursuit la journaliste.
Pascale Santi continue : « Sans surprise, le sucre est le composant le plus présent dans ces boissons. La plupart des breuvages étudiés affichent plus de 100 grammes de sucre par litre. Un litre de cola ou de jus de fruits peut en contenir jusqu'à 115 grammes, soit l'équivalent d'une vingtaine de morceaux – six par cannette –, rappelle le mensuel. Si le sucre en soi n'est pas mauvais pour la santé, nombre d'études font le lien entre la consommation de sucre et le risque d'obésité, de maladies cardio-vasculaires et de diabète ».
La journaliste relève en outre que « les jus de fruits ne sont pas en reste. Considérés comme "bons pour la santé", même "sans sucres ajoutés", conformément à la réglementation, ils en contiennent beaucoup », et livre ce conseil de 60 millions de consommateurs : « Attention aussi aux édulcorants. Un tiers de ces boissons en contiennent, des artificiels (aspartame, E 951, ou acésulfame K, E 950) ou d'origine naturelle (Stevia). Les édulcorants intenses n'offrent aucun intérêt nutritionnel, selon un rapport d'étape rendu le 18 juin par l'Agence nationale de sécurité sanitaire de l'alimentation (Anses) ».
De son côté, France Soir retient ces « traces d’alcool détectées ».
Le journal relève que « Coca-Cola a certifié que ses boissons sont «non-alcoolisées» et reconnues comme telles «par les autorités gouvernementales de chaque pays». […] Une porte-parole de Pepsi a quant à elle reconnu que «certaines boissons rafraîchissantes sans alcool (pouvaient) contenir d'infimes traces d'alcool provenant des ingrédients utilisés» et ce, même si «la recette des colas Pepsi ne contient pas d'alcool» ».
France soir rappelle que « le Code français de la santé publique prévoit que les boissons dites sans alcool puissent contenir des traces d'alcool à un dosage inférieur à 1,2% ».
Le Figaro note pour sa part que « les boissons sucrées sont depuis longtemps dans le collimateur des nutritionnistes pour leur impact très sensible sur la hausse de l'obésité dans tous les pays occidentaux ».
Le journal relève entre autres que « l'Institut national de la consommation épingle également les hautes teneurs en caféine de certains sodas, […] qui contiennent l'équivalent d'une à deux tasses de café par litre, ce qui est déjà trop pour un enfant ».
Laurent Frichet médiscoop Tsavopresse Vendredi 29 juin 2012