Cancer et taille des seins : un lien à confirmer
Le Figaro remarque que « génétique et cancer du sein, l'association n'est pas nouvelle. […] De nouvelles pistes génétiques sont actuellement explorées, et parmi elles les gènes déterminant la taille des seins ».
« Une étude américaine parue le 30 juin dans BMC Medical Genetics a trouvé un lien entre le volume mammaire et le risque de cancer du sein », note le quotidien.
Le Figaro explique que « l'étude a été conduite par le Dr Nicholas Eriksson et son équipe de la start-up californienne 23andMe, qui commercialise en ligne des tests d'ADN destinés aux particuliers. […] Les participantes ont indiqué dans un questionnaire en ligne leur taille de bonnet de soutien-gorge et leur tour de buste. L'âge, les éventuelles grossesses passées, le fait d'avoir allaité ou subi une opération mammaire ont également été pris en compte pour évaluer leur exposition aux œstrogènes, des taux élevés de ces hormones constituant un facteur de risque du cancer du sein ».
Le quotidien poursuit : « Les chercheurs ont ensuite comparé ces informations avec l'ADN provenant de l'échantillon de salive de chaque volontaire. Parmi 7 marqueurs génétiques liés à la taille des seins, ils ont découvert que 2 d'entre eux étaient aussi impliqués dans le cancer du sein ».
« Par ailleurs, ils ont observé qu'un autre de ces marqueurs était situé près d'un gène régulant les œstrogènes. Selon les scientifiques, la taille des seins jouerait un rôle dans le cancer mammaire », note le journal.
Le Figaro souligne toutefois que « cette relation reste floue. Pour le Dr Olivier Caron, oncogénéticien à l'Institut Gustave Roussy à Villejuif, il n'y a rien à retirer des études d'associations pangénomiques, qui analysent des millions de gènes répartis dans tout le génome. Il est certes cohérent d'imaginer que des seins plus gros contiennent plus de cellules, chacune d'elles pouvant muter et favoriser le développement d'une tumeur ».
Le Dr Caron rappelle ainsi que « le volume des seins change au cours de la vie, selon le poids et les variations hormonales ». Le Figaro ajoute que « selon lui, il faut également prendre en compte le fait que les chercheurs de 23andMe aient pu réaliser cette étude pour légitimer leur activité, avant tout commerciale, en parant leurs tests d'une utilité médicale ».
Le journal conclut que « ces résultats sont donc à interpréter avec précaution, il serait même dangereux de «laisser penser à une femme qu'elle peut se dispenser de faire une mammographie de dépistage parce qu'elle a des petits seins», prévient le Dr Caron ».
Le Parisien aborde également cette étude sur quelques lignes. Le quotidien note lui aussi que « les spécialistes du cancer restent prudents sur ce lien [entre volume mammaire et risque de cancer du sein] et estiment qu’il ne faut pas que celles qui ont une petite poitrine oublient de faire une mammographie pour se faire dépister ».
Laurent Frichet Médiscoop Tsavopresse 9 juillet 2012
Le Figaro remarque que « génétique et cancer du sein, l'association n'est pas nouvelle. […] De nouvelles pistes génétiques sont actuellement explorées, et parmi elles les gènes déterminant la taille des seins ».
« Une étude américaine parue le 30 juin dans BMC Medical Genetics a trouvé un lien entre le volume mammaire et le risque de cancer du sein », note le quotidien.
Le Figaro explique que « l'étude a été conduite par le Dr Nicholas Eriksson et son équipe de la start-up californienne 23andMe, qui commercialise en ligne des tests d'ADN destinés aux particuliers. […] Les participantes ont indiqué dans un questionnaire en ligne leur taille de bonnet de soutien-gorge et leur tour de buste. L'âge, les éventuelles grossesses passées, le fait d'avoir allaité ou subi une opération mammaire ont également été pris en compte pour évaluer leur exposition aux œstrogènes, des taux élevés de ces hormones constituant un facteur de risque du cancer du sein ».
Le quotidien poursuit : « Les chercheurs ont ensuite comparé ces informations avec l'ADN provenant de l'échantillon de salive de chaque volontaire. Parmi 7 marqueurs génétiques liés à la taille des seins, ils ont découvert que 2 d'entre eux étaient aussi impliqués dans le cancer du sein ».
« Par ailleurs, ils ont observé qu'un autre de ces marqueurs était situé près d'un gène régulant les œstrogènes. Selon les scientifiques, la taille des seins jouerait un rôle dans le cancer mammaire », note le journal.
Le Figaro souligne toutefois que « cette relation reste floue. Pour le Dr Olivier Caron, oncogénéticien à l'Institut Gustave Roussy à Villejuif, il n'y a rien à retirer des études d'associations pangénomiques, qui analysent des millions de gènes répartis dans tout le génome. Il est certes cohérent d'imaginer que des seins plus gros contiennent plus de cellules, chacune d'elles pouvant muter et favoriser le développement d'une tumeur ».
Le Dr Caron rappelle ainsi que « le volume des seins change au cours de la vie, selon le poids et les variations hormonales ». Le Figaro ajoute que « selon lui, il faut également prendre en compte le fait que les chercheurs de 23andMe aient pu réaliser cette étude pour légitimer leur activité, avant tout commerciale, en parant leurs tests d'une utilité médicale ».
Le journal conclut que « ces résultats sont donc à interpréter avec précaution, il serait même dangereux de «laisser penser à une femme qu'elle peut se dispenser de faire une mammographie de dépistage parce qu'elle a des petits seins», prévient le Dr Caron ».
Le Parisien aborde également cette étude sur quelques lignes. Le quotidien note lui aussi que « les spécialistes du cancer restent prudents sur ce lien [entre volume mammaire et risque de cancer du sein] et estiment qu’il ne faut pas que celles qui ont une petite poitrine oublient de faire une mammographie pour se faire dépister ».