La biopile inusable sera implantable dans le corps humain
Les Echos fait savoir que « l'Office européen des brevets (OEB) remettra le 17 juin prochain, à Berlin, les prix de l'inventeur européen 2014. Une équipe française de l'université Joseph-Fourier de Grenoble est nommée dans la catégorie recherche. Ou plutôt deux équipes », explique le quotidien : « celle du Pr Philippe Cinquin, 58 ans, médecin et spécialiste de l'informatique médicale, et celle de Serge Cosnier, 58 ans, bioélectrochimiste et directeur de recherche au CNRS. En 2006, les deux hommes se sont rapprochés pour mettre au point une biopile implantable dans le corps humain qui alimentera, par exemple, des stimulateurs cardiaques ».
Le journal souligne qu’« une biopile est une pile à carburant, sorte d'usine miniature de production électrique. Elle est dite «bio» parce qu'elle utilise un carburant organique, en l'occurrence du glucose et de l'oxygène ».
« Protégée par une dizaine de brevets, cette biopile peut fonctionner à l'air libre, mais l'objectif de l'équipe grenobloise était, dès l'origine, de l'implanter dans l'organisme humain et donc de résoudre les problèmes de miniaturisation, de stérilisation, de biocompatibilité et de contamination éventuelle », observe Les Echos.
Le quotidien précise que « la biopile utilise le glucose et l'oxygène qu'elle trouve dans le tissu où elle est implantée. Elle ne s'épuise pas, donc ne nécessite pas d'être changée après quelques années d'utilisation. Suite à des essais concluants sur le rat, les recherches devraient aboutir à une première application industrielle sur le suivi médical des animaux, avec la start-up Biopic ».
Laurent Frichet Médiscoop Tsavopresse 14 Mai 2014
