Les promesses des stents biodégradables
Le Figaro constate en effet que « l'arrivée de nouveaux dispositifs biodégradables pourrait bouleverser les techniques actuelles en évitant la présence permanente de tels accessoires métalliques dans les vaisseaux. Une start-up française est en pointe sur le sujet avec la mise au point d'un nouveau modèle dont l'évaluation clinique vient de débuter ».
Le journal explique que « les stents traditionnels permettent de dilater les artères pour que le sang circule, mais ils perturbent le remodelage naturel des vaisseaux qui a lieu après la formation d'un caillot : les parois des artères perdent alors leur plasticité ».
« Voilà tout l'intérêt de poser un stent temporaire, qui assure le rôle de tuteur le temps de rétablir la circulation du sang, puis s'efface une fois sa mission accomplie. Cela permet aussi d'éviter l'inflammation chronique que peut occasionner un tel objet métallique présent à vie dans les vaisseaux », précise le quotidien.
Le Figaro se penche donc sur les travaux de la société Arterial Remodeling Technologies, créée par le Pr Antoine Lafont, cardiologue à l'hôpital Georges-Pompidou à Paris, et le Pr Michel Vert, chimiste au CNRS et spécialiste des polymères biodégradables. Le journal note que cette société « a mis au point un nouveau dispositif à partir d'un matériau biodégradable et biocompatible, un polymère de l'acide lactique. Celui-ci se désagrège et s'élimine progressivement via la circulation sanguine à partir de 3 mois. Au bout de 18 mois environ, il n'en reste aucune trace dans l'organisme ».
Le quotidien précise que « les scientifiques français ne sont pas les premiers à s'être intéressés à ce polymère », puis note que pour le Pr Martine Gilard, de la Société française de cardiologie, « les stents biodégradables constituent «une vraie avancée». Elle ajoute que ces dispositifs sont probablement l'avenir des stents, à condition que leur sécurité et leur efficacité soient vérifiées ».
« La start-up française s'apprête justement à suivre l'implantation d'une trentaine de patients dans les mois à venir, avec des premiers résultats sont prévus dans 6 mois », conclut Le Figaro.