Voulez-vous mourir dignement ou rester soit-disant vivant,
quitte à faire de l'acharnement thérapeutique?
Un grand sujet d'éthique et de morale depuis le siècle dernier qui est toujours d'actualité.
Un état grabataire prolongé avec des signes de désorientation temporo-spatiale à un âge avancé, les fonctions vitales dépendant seulement d'une perfusion.
Que faire?
Qui décide de la suite des soins?
Les médecins? La famille, les enfants, des avis divergents des enfants?
Le patient, lui n'est plus en état de décider? A-t-il laissé des consignes, la plupart du temps, non?
Des enfants devenus adultes se retrouvant maintenant dans une situation inverse, c'est-à-dire décider pour leur(s) parent(s).
Et voir une dégradation de l'image idéale de la mère ou du père, voir disparaître progressivement la dignité d'un être cher devenir une loque humaine, provoquant la larme à l'oeil à chaque visite...
Et souhaiter une fin à cette souffrance psychologique à dégâts collatéraux.
Si personne ne prend la responsabilité d'arrêter les soins, l'être cher dépérit, la dignité étant morte depuis longtemps.
Pauvre humanité.
Et dire que les maisons de retraite sont remplies de personnes qui ne savent pas partir, ces mêmes individus y sont souvent entrés dignement.
Doc de Haguenau