La chaleur du souffle pour dépister les cancers bronchiques !

Selon une étude dont les résultats préliminaires viennent d’être présentés à Munich lors du congrès de la société respiratoire européenne (ERS), une température de l’air expiré supérieure à 34° serait fortement évocatrice d’un cancer bronchique.

Le Dr Giulia Scioscia (Barcelone, Espagne) a mené une étude sur 82 patients vus consécutivement dans le même service hospitalier pour bilan d’une image pulmonaire suspecte. Parmi ces 82 patients, 40 avaient effectivement un cancer bronchique diagnostiqué ultérieurement. Mais avant que le diagnostic ait pu être porté, tous ces patients ont eu une mesure de la température de l’air expiré à l’aide d’un X-Halo, thermomètre adapté spécifiquement à ce type de mesure. Les patients exempts de processus tumoral bronchique servaient de témoins.

96% des patients ayant un cancer bronchique avaient une température de l’air expiré supérieure à 34°, cette élévation de la température étant imputable à la fois au processus inflammatoire qui accompagne l’oncogenèse, mais aussi à l’hypervascularisation, qui se développe pour permettre la croissance tumorale.

Pour le Dr Fernando Gamarra (Allemagne) qui supervise le groupe cancer bronchique au sein de l’ERS, ce résultat est aussi original qu’intéressant mais il faut rester prudent et le faire confirmer par des études plus larges ; s’il devait se confirmer, la mesure de la température de l’air expiré pourrait être un premier moyen, peu onéreux, de dépistage des cancers bronchiques à un stade précoce.

http://www.egora.fr/sante-societe/recherche/184919-la-chaleur-du-souffle-pour-depister-les-cancers-bronchiques