« Un médicament pour prévenir le cancer de la prostate »
Le Figaro indique qu’« aujourd’hui dans le New England Journal of Medicine, des médecins américains présentent les résultats intéressants obtenus avec le dutastéride, un médicament qui permettrait lors d’un traitement régulier de réduire de 23% le risque de cancer de la prostate au bout de quatre ans ». rapporte que « selon une étude menée pendant quatre ans sur plus de 6 000 hommes, le dutastéride réduirait le risque de 23% ».
Le Figaro rappelle qu’ « Actuellement en France, le cancer de la prostate frapperait
90 000 hommes chaque année et entraînerait 10 000 décès par an. La différence importante entre le nombre de cancers et de décès tient à la fois aux progrès thérapeutiques et au dépistage ».
Le quotidien explique que le dutastéride « est un médicament commercialisé par la firme GlaxoSmithKline dans l’adénome prostatique, et qui aurait pour effet de bloquer la tarnsformation de la testostérone en dihydrotestostérone, l’hormone « facilitatrice » dans le cancer de la prostate ».
La « molécule » a donc été testée par des médecins américains « dans le cadre d’un essai randomisé en double aveugle, c’est à dire 6 729 hommes âgés de 50 à 75 ans, considérés comme à risque de cancer de la prostate élevé » qui ont été « divisés en deux groupes, les uns (3 305) recevant 0,5 milligramme de dutastéride par jour, les autres (3424) un placebo » précise le Figaro. « Au bout de quatre ans, 659 volontaires (19,9%) du groupe dutastéride ont eu un cancer de la prostate contre 858 525,1%) dans le groupe du placebo »poursuit le quotidien. « Globalement la prise du médicament réduirait de 23% le risque » et ce chiffre « atteindrait 31,4% pour les hommes ayant une forme familiale de la maladie ». Du côté des spécialistes,les avis sont « partagés » et « certains estiment que d’autres essais sont nécessaires ».
Le Figaro recueille les propos du Professeur Marc Zerbib (service d’urologie, hôpital Cochin)qui estime que « Il faut d’abord avoir des critères précis pour définir les groupes à risque ». Le quotidien indique qu’il est « hors de question de donner systématiquement des médicaments en prévention aux hommes de plus de 50 ans sur la base de critères peu sélectifs ». Pour le Professeur Guy Vallancien, Urologue à Institut Montsouris, Paris, il n’est pas question de « prendre des pilules pour éviter tous les cancers, ce qui ne nous empêchera pas de mourir. Aujourd’hui la vraie stratégie c’est de détecter à temps et de décider ensuite s’il faut traiter ou pas ».
Nathalie Churlet Médiscoop 01/04/2010