Tour de contrôle aérien

Tour de contrôle aérien

Un vol sur deux sera annulé à Orly et un sur quatre à Roissy ce mardi, premier jour d'une grève des contrôleurs

Le mouvement social, qui court jusqu'à samedi matin, va aussi entraîner la fermeture de plusieurs aéroports en province. Il touchera surtout les courts et moyens-courriers, et donc surtout les vols intérieurs.

La grève est lancée à l'appel de syndicats qui s'inquiètent de la création d'une structure européenne chapeautant leur activité.


Le trafic a aussi été perturbé en province, comme à Lyon-Saint Exupéry, où 29 vols (14 à l'arrivée et 15 au départ) ont été annulés sur les 345 programmés dans la journée.

Concernant Paris, "25% des vols ont été annulés à Roissy-Charles De Gaulle et 50% à Orly", a indiqué la Direction générale de l'aviation civile (DGAC), dont les syndicats craignent le démantèlement, via le regroupement européen. Mi-janvier, un mouvement social a déjà perturbé, durant deux jours le trafic aérien pour les mêmes raisons, et ce malgré des garanties données par le ministre des Transports Dominique Bussereau. "La DGAC ne sera pas démantelée, elle ne disparaîtra pas", a assuré lundi à des journalistes son directeur Patrick Gandil.

Air France a indiqué que 50% de ses vols court et moyen-courriers à Orly et 25% à Roissy seront annulés mardi et mercredi, mais que tous les long-courriers seraient assurés.

Les raisons de la grève à la DGAC
Les quatre syndicats ayant appelé à la grève à compter de mardi dénoncent le projet du gouvernement de fusionner le contrôle aérien avec cinq autres pays européens d'ici à 2012 (Allemagne, Benelux et Suisse), craignant un début de démantèlement de la DGAC en tant que fonction publique d'Etat. Ils dénoncent aussi la suppression de 190 postes en 2010 du fait des non-remplacements des départs en retraite.

Le ciel européen possède 27 systèmes de contrôle aérien et la Commission de Bruxelles souhaite aller vers une simplification alors que le trafic pourrait augmenter de 50% dans les 15 prochaines années. Mais les syndicats redoutent donc "des conséquences sociales" pour les 4.400 aiguilleurs du ciel français de la DGAC, qui emploie au total 12.000 personnes ayant le statut de fonctionnaires.

L'intersyndicale CGC-CGT-FO-Unsa/Iessa a déposé depuis le 1er février un préavis de grève, suite à une première grève les 13 et 14 janvier. Selon elle, "créer un organisme international conduira immanquablement à l'éclatement et au démantèlement de la DGAC".

Vendredi, la CFDT a indiqué avoir déposé un préavis pour la seule journée de jeudi. En revanche, le Syndicat national des contrôleurs aériens (SNCTA), majoritaire chez les contrôleurs (54%), n'appelle pas pour sa part à la grève.

La DGAC, en charge de la sécurité et de la gestion du transport aérien, compte quelque 12.000 agents fonctionnaires d'Etat, dont 4.400 aiguilleurs du ciel.

23/02/2010 Info France 3