Mode d'entrée dans la franc-maçonnerie
L'intégration aux loges maçonniques est soumise à certains principes que tout aspirant se doit de connaître.
Ton obédience tu choisiras
Pas la peine d'aller frapper à la porte de la Grande Loge nationale française si l'on est de gauche et athée. Difficile à un ultralibéral partisan de l'école libre d'être heureux au Grand Orient de France. Il y a bien sûr des nuances, mais les obédiences ont une couleur politique. Il est possible aussi d'entrer dans des obédiences plus confidentielles, tels l'ordre initiatique et traditionnel de l'Art royal, ou l'ordre maçonnique international du Rite ancien et primitif de Memphis-Misraïm, ou encore - pour les femmes - l'Heptagone.
Un parrain tu solliciteras
On peut bien sûr déposer une lettre de motivation et un CV dans une loge où l'on veut être initié, mais il vaut mieux voir sa candidature présentée par un frère déjà en poste. Il est possible aussi d'assister à une "tenue blanche ouverte", sorte de conférence ouverte au public, afin de découvrir la nature des travaux maçonniques et de nouer contact.
L'enquête tu supporteras
Entretien avec le vénérable, rapport de "moralité" et de motivation rédigé par trois frères différents, présentation d'un extrait de casier judiciaire vierge, etc. Telles sont les premières épreuves que doit subir le futur "apprenti".
Les yeux tu fermeras
Ils sont même bandés tandis que roule un feu de questions sur l'impétrant, afin de tester sa personnalité et son adéquation aux valeurs de la loge choisie. Les rapports des enquêteurs sont lus, aussi, à haute voix devant les frères. Le bandeau sur les yeux est une humiliation voulue, mais aussi une sécurité: si le candidat est refoulé, il ne pourra identifier les frères de la loge...
L'initiation tu connaîtras
Elle est au coeur du "secret maçonnique": ce que ressent le nouveau, sous son frais tablier, est indicible et n'appartient qu'à lui. Il ne lui reste qu'à payer son obole pour être un frère comme les autres. Et à se taire durant de longs mois, puisqu'il n'est qu'un apprenti.
lexpress.fr Christophe Barbier News Yahoo 27/04/2011